L’environnement
Enjeux
et
Bonnes
Pratiques
Qualité de l’eau
Lacs et Rivières
La qualité de l’eau des lacs et des rivières suscite énormément d’intérêt auprès des riverains et du public en général. Le potentiel récréatif et la beauté d’un plan d’eau font de ses abords un endroit privilégié. Pour les riverains, une importance prépondérante est accordée aux caractéristiques de l’eau elles-mêmes telles que la limpidité, la propreté et la salubrité, l’absence d’envasement du fond, ainsi qu’à l’absence d’algues et de plantes aquatiques permettant de se baigner en toute quiétude et sécurité. Il est aussi important de constater que nombre de riverains utilisent directement l’eau du lac pour leurs besoins en eau potable et qu’à juste titre, ils sont préoccupés par sa qualité continue.
Vieillissement des plans d’eau
Processus Naturel
Les lacs et les plans d’eau vieillissent selon un processus naturel qui s’étend sur de très longues périodes, généralement des milliers d’années. Cependant, le « vieillissement » dû à des activités humaines, que l’on devrait qualifier d’eutrophisation plutôt que de vieillissement, entraîne des effets semblables à celui du vieillissement naturel, mais sur une plus courte période. Les activités humaines (urbanisation, villégiature, activités agricoles, forestières et industrielles) accélèrent le processus d’eutrophisation des lacs en augmentant significativement les apports de sédiments (particules de sols) et de nutriments. Les apports en matières nutritives, comme le phosphore et l’azote, provenant entre autres d’installations septiques mal entretenues ou d’usages excessifs de fertilisants, sont responsables de l’eutrophisation accélérée d’un lac. D’autre part, les apports en sédiments, provenant essentiellement de l’érosion des sols du bassin versant, envasent le fond et contribuent également à l’eutrophisation accélérée du plan d’eau.
En tant que propriétaires, riverains ou non du Lac Millette, nous devons nous assurer d’adopter des comportements écoresponsables afin de ne pas contribuer par nos gestes à l’eutrophisation accélérée de notre plan d’eau. Nos actions concrètes et collectives nous permettront d’en profiter longuement et de léguer un joyau aux générations futures.
Présence d’Algues Bleues
Lacs des Laurentides
La présence d’algues bleues dans plusieurs lacs des Laurentides (dont notre homonyme à Ste-Adèle) et du Québec est un signe évident que nos lacs vieillissent mal et que la qualité des eaux se détériore beaucoup plus rapidement avec les effets de l’activité humaine. Le Lac Millette de Saint-Sauveur échappe heureusement à cette règle à ce jour. Il est de notre responsabilité collective de continuer à préserver la qualité exceptionnelle de notre lac en favorisant de bonnes pratiques.
Respecter l’environnement
La majorité des bonnes pratiques environnementales autour d’un lac visent en fait à limiter l’entrée excessive de nutriments comme le phosphore et l’azote qui favorisent la prolifération des algues et plantes aquatiques, permettent l’éclosion de fleur d’eau d’algues bleues (cyanobactéries) et améliorent les conditions pour l’installation et l’envahissement des plantes exotiques, tout en accélérant le vieillissement du lac (eutrophisation).
L’euthrophisation
Phénomène de vieillissement d’un lac qui se caractérise par un enrichissement des eaux en éléments nutritifs, dont le phosphore et l’azote. Les eaux riches en éléments nutritifs stimulent ainsi la croissance de la végétation aquatique, puis de ses consommateurs. Cette hyper-productivité est alors néfaste ; le milieu aquatique étouffe ! L’oxygène diminue et la qualité du milieu se dégrade. Pour réduire ces apports au niveau des plans d’eau, un effort individuel et collectif est nécessaire.
Liste des Bonnes Pratiques
Nettoyer ses embarcations, planches et objets flottants chaque fois que l’on visite un autre lac. Le but étant de préserver la qualité de l’environnement des milieux aquatiques et l’intégrité des berges en prévenant l’introduction et la propagation d’espèces exotiques envahissantes d’un lac à un autre. Par définition, une espèce exotique envahissante (EEE) est un végétal, un animal ou un micro-organisme (virus, bactérie ou champignon) qui est introduit hors de son aire de répartition naturelle. Son établissement ou sa propagation peuvent constituer une menace pour l’environnement, ou la société et il devient parfois très difficile de se débarrasser de ces intrus. Le nettoyage minutieux des embarcations et des moteurs électriques de toute terre, feuilles, plantes ou racines avant leur mise à l’eau permet de minimiser les risques de contamination d’un lac à un autre. Il en va de même des embarcations de type canoé, kayak, planche à rame ou autre objet flottant.
S’assurer que votre système septique est bien fonctionnel et conforme aux normes provinciales : Les installations septiques ont pour rôle d’évacuer et de traiter les eaux usées des résidences isolées des réseaux urbains. Or, la mise en place et l’entretien des installations septiques sont souvent non conformes, ce qui peut causer des problèmes au niveau de la santé et de la sécurité des utilisateurs de puits et de plans d’eau avoisinants. Une installation septique fonctionnelle et bien entretenue n’est aucunement dommageable pour l’environnement ou la santé et la sécurité humaine. Par contre, malgré un entretien adéquat, une mauvaise utilisation de l’installation, par des pratiques domestiques négligentes, peut tout de même avoir des conséquences nocives. En effet, dans nos eaux usées se trouvent, en plus de bactéries nuisibles pour la santé et autres matières dangereuses, du phosphore. Le phosphore est un élément présent dans nos détergents et dans les déjections qui, lorsqu’il se trouve en trop grand quantité dans un plan d’eau comme notre lac, cause une eutrophisation accélérée et facilite la prolifération de cyanobactéries. Heureusement, il suffit simplement d’utiliser avec sagesse ses installations septiques et de les entretenir convenablement pour assurer leur bon fonctionnement! D’autres pratiques peuvent aussi aider au bon traitement des eaux usées, comme le contrôle des eaux de ruissellement. De même, l’installation et la préservation de la bande riveraine peut servir de tampon en cas de défectuosité de la fosse septique ou de problèmes imprévus dans la gestion de l’eau domestique.
L’épandage d’engrais sur les terrains situés près des cours d’eau et lacs est très nuisible pour les écosystèmes aquatiques. En effet, ces engrais contiennent beaucoup de phosphore, substance nutritive pour les végétaux de toutes sortes. Les eaux de pluie acheminent le phosphore directement dans les lacs et nourrissent ainsi les algues et les plantes aquatiques qui prolifèrent. Un grand taux de phosphore contribue également à accélérer le vieillissement du lac (eutrophisation). Avoir un gazon vert et exempt de mauvaises herbes est un prix trop important à payer s’il entraine aussi un lac vert d’algues et de plantes nuisibles!
Il est aussi important de préciser que les engrais biologiques (compost) ne sont absolument pas indiqués pour les terrains attenants aux plans d’eau. Même s’ils ne laissent pas de résidus chimiques dans le sol, ces engrais biologiques contiennent du phosphore qui risque d’enrichir le lac de la même façon que les engrais chimiques.
Les pesticides et herbicides jouent eux aussi le même rôle nuisible pour l’environnement puisqu’ils sont riches en phosphore. En outre, ils contiennent des produits chimiques qui peuvent être dangereux pour la santé et qui sont potentiellement cancérigènes. L’utilisation des pesticides au Québec est encadrée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC).
Bref, il est essentiel de n’employer aucune sorte d’engrais, qu’il soit naturel ou chimique, ni aucun pesticide ou herbicide afin de protéger nos lacs et éviter qu’ils ne se dégradent davantage.
Les engrais contiennent des nutriments, dont le phosphore, favorisant une croissance plus rapide des plantes. Malheureusement, ils favorisent aussi la croissance des plantes aquatiques et des algues bleu-vert dans les lacs et les cours d’eau.
Plusieurs municipalités ont déjà légiféré à cet effet en interdisant ou en contrôlant strictement l’utilisation d’engrais chimiques ou biologiques et de pesticides sur leur territoire.
La bande riveraine, c’est la lisière de végétation naturelle qui borde un lac. Elle constitue une zone de transition entre les milieux aquatique et terrestre. Il est très important de ne pas perturber la bande de végétation riveraine sur tout le pourtour du lac. Cette bande est un filtre contre la pollution et agit un peu comme le filtre d’un moteur en retenant tous les sédiments, les impuretés, les détritus qui s’écoulerait autrement, directement vers le lac. Le mélange des racines et du sol produit une barrière naturelle qui joue plusieurs rôles extrêmement importants pour la qualité de l’eau et qui permet de filtrer tous les ruissèlements qui proviennent des routes, des terrains, du bassin versant en amont. Une règlementation provinciale existe et est appliquée par les municipalités du Québec. Si la bande est perturbée, des techniques de restauration existent.
Faire un feu de camp trop près du lac, dans la bande riveraine ou sur la plage engendre des cendres résiduelles qui seront éventuellement lessivées par l’eau de pluie ou les vagues. Ce faisant, les cendres génèrent des quantités importantes de matières nutritives telles des phosphates, nitrates et potasses ainsi que des polluants comme les métaux lourds. Ces nutriments favorisent la prolifération d’algues et végétaux aquatiques et contribuent à son vieillissement. C’est pour cette raison qu’il est fortement conseillé d’éviter de faire un feu de camp sur le littoral (là où les eaux du lac peuvent submerger les terres). Plusieurs municipalités ont déjà légiféré à cet effet. Pour éviter les risques d’incendie et de pollution des cours d’eau, il est donc fortement recommandé d’utiliser des foyers métalliques spécifiquement conçus pour les feux de bois loin de la bande riveraine. Il est déconseillé de faire des feux à ciel ouvert, directement sur le sol et de répandre les cendres ou les laisser sur place.
La façon la plus simple est de disposer des cendres de façon écologique en déposant les cendres refroidies dans un sac de papier ou dans un sac certifié biodégradable et les mettre aux vidanges
Derrière les couleurs éclatantes du feu d’artifice, c’est tout un cocktail de produits chimiques qui explose. Un feu d’artifice est essentiellement constitué de poudre noire servant de combustible, composée de charbon, de soufre et de salpêtre, ainsi que d’un agent oxydant (le plus souvent du perchlorate de potassium). On trouve aussi des particules fines métalliques qui confèrent leurs couleurs aux feux d’artifice. Le bleu provient par exemple du cuivre, le rouge du strontium ou du lithium, et le vert vif ou le blanc du baryum. Ces substances peuvent être source de problème de santé importante.
Lors de son explosion, la bombe libère des millions de particules fines de métaux lourds dans l’atmosphère qui génèrent une importante pollution, bien plus élevée que celle due à la circulation automobile. Les particules ainsi libérées se déposent dans l’environnement et dans nos lacs. Le phosphore est une autre substance libérée qui persiste dans nos lacs et affecte la végétation et les poissons. La combustion de la poudre noire entraine aussi un important dégagement de CO2.
Les études à ce jour sur le sujet ne sont pas encore nombreuses et ne s’entendent pas toutes sur les impacts sur la santé humaine et environnementale. La grande différence entre les feux d’artifice destinés aux spectacles urbains ou de compétition et les feux d’artifice privés est que ces derniers sont souvent tirés à basse altitude. N’ayant pas le temps de se disperser dans l’atmosphère, leurs composés métalliques et chimiques tombent très rapidement dans l’eau et tapissent les sédiments au fond de nos lacs. A cela s’ajoute la pollution sonore pour nos voisins, les risques d’incendie et le stress chez les animaux. Pour ces raisons, plusieurs municipalités riveraines interdisent maintenant l’utilisation des feux d’artifice ou l’encadrement d’une règlementation stricte requérant l’obtention de permis ou limitant l’utilisation à certains jours fériés. Vaut mieux donc s’abstenir car le plaisir de courte durée procuré par les feux d’artifice a des conséquences sur la qualité de l’eau qui elles ne sont pas de courte durée.
Le bois étant une substance organique, il entre dans un cycle biologique qui conduira irrémédiablement vers une dégradation de sa substance. Cette dégradation s’opère lorsque le bois est exposé à des moisissures, à des insectes ou à des bactéries. Afin de contrer et de ralentir ce phénomène, divers traitements impliquant l’utilisation de substances chimiques peuvent être effectués. Ces traitements ont pour objet de préserver et de protéger les pièces de bois afin d’en ralentir la dégradation biologique. Or, tous les produits chimiques utilisés dans le traitement ou la préservation du bois possèdent des caractéristiques toxicologiques particulières en raison des substances qu’ils renferment (notamment l’arsenic, le chrome, le cuivre, le bore, le pentachlorophénol [PCP] et la créosote).
Les principales appréhensions relatives à l’utilisation de bois traité dans le milieu aquatique concernent les effets du lessivage des produits de préservation sur les organismes aquatiques et la qualité de l’eau. Afin de limiter les rejets de substances nocives dans les eaux de surface, l’utilisation de tout bois traité chimiquement dans le milieu aquatique n’est pas souhaitable lorsqu’il existe des solutions de rechange. Tel qu’indiqué dans les « LIGNES DIRECTRICES RELATIVES À LA GESTION DU BOIS TRAITÉ » du MDDLCC, les ouvrages aménagés en milieu aquatique doivent être réalisés avec des matériaux autres que du bois traité, soit avec du bois résistant naturellement à la putréfaction tel que le thuya (cèdre), le mélèze et la pruche, ou avec des matériaux de plastique, du métal, du ciment ou des matériaux composites.
Lors de contacts avec l’eau, il arrive qu’un microscopique parasite, nommé cercaire, pénètre sous la peau et cause des éruptions cutanées et des démangeaisons. Sa présence provient d’oiseaux aquatiques porteurs du parasite. Nourrir les canards encourage leur présence et augmente le risque de contact avec ce parasite lors de nos baignades